Samedi 15 octobre 2015 on quitte Capo Roig au moteur. Il n’y a pas de vent… Ce qui nous a d’ailleurs permis de quitter notre place de port sans trop de soucis. Je dis sans trop de soucis car j’ai quand même réussi à coincer une dérive sur une pendille ! J’avais tellement peur de me prendre le ponton en béton face à nous que j’ai un peu trop serré de l’autre côté. Mais heureusement la pendille s’est dégagée lorsque j’ai fait marche arrière. Sauvés !!!
On part vers Gibraltar. D’après les prévisions météo, on sait qu’il faut que l’on passe le détroit de Gibraltar assez vite… Sinon on risque d’être bloqué plusieurs jours et on ne voudrait pas qu’Anne-Laure passe ses vacances aux Canaries toute seule ! François et Benjamin partent juste derrière nous. On espère qu’on vous reverra bientôt aux Canaries, au Cap Vert ou encore plus loin ?!
On fera une navigation de deux jours, pendant laquelle on va essayer notre gennaker tout neuf ! Mais une grande partie se fera au moteur faute de vent… On longe la côte Espagnole, avec ses barres d’immeubles, quelques coins sauvages et plus au sud ses champs de serres… En route on croise quelques gros bateaux, Théo fait du pain, on essaye de pêcher, quelques dauphins passent au loin… Et on fait un nombre incalculable de UNO avec Théo !!!
Lundi en fin de matinée le rocher de Gibraltar apparaît ! On arrivera au port à 15h30, après une navigation de 293 miles faite en 48h. C’est loin d’être un exploit… et on craint que si le chantier OUTREMER a vent de nos moyennes il nous reprenne le bateau. Jamais un OUTREMER n’a dû aller aussi lentement !

Au pied du rocher et dans la baie qui mène à Gibraltar un drôle de tableau s’offre à nous, des dizaines de cargos sont à l’ancre et attendent.